La musique classique et l’opéra en Corrèze riment depuis quatre décennies avec le Festival de la Vézère. Fondé et mené avec passion par Isabelle du Saillant, l’événement est désormais placé sous la conduite de Diane du Saillant, particulièrement attachée à développer ce remarquable travail déjà accompli pendant toutes ces années par ses parents. Le Festival est en pleine forme ; il a su créer et donner des envies de musique à son public. Et c’est tellement précieux.
Le Festival de Saintes fête ses 50 ans en 2022. Du 16 au 23 juillet 2022, l’Abbaye aux Dames célébrera les 50 ans du Festival de Saintes. Au programme : les plus grands ensembles et artistes européens ! Ensemble Correspondances, la Tempête, Gli Incogniti, Graindelavoix, les Surprises, Het Collectief, l’Orchestre des Champs-Élysées, Ars Nova, la Diane Française…
Festival Nice Classic Live du 16 juillet au 9 août
Le Nice Classic Live a repris, en 2018 le flambeau du festival du Cloître, s’appuyant sur une longue tradition de musique classique à Nice. Riche de son passé, mais résolument tourné vers l’avenir, Nice Classic Live veut s’inscrire parmi les événements majeurs de la vie culturelle estivale.
20e Festival Musiciennes à Ouessant du 1er au 4 août
Pionnière il y a 21 ans d’un festival qui mettait en lumière les compositrices exhumées des silences de l’histoire, la pianiste Lydia Jardon a depuis développé un concept parallèle qui marie instruments celtes et musique classique. Sur “l’île aux femmes” (appellation légendaire de l’île du fait de son histoire), on découvre un répertoire original que l’on écoute nulle part ailleurs, interprété par des musiciennes qui serviront autant des œuvres de compositeurs peu connus ou oubliés, que les œuvres des compositrices du futur…
Festival de quatuors a cordes du Luberon 13 au 27 août
Depuis 1976, un festival entièrement dédié au quatuor à cordes, au cœur d’une superbe région ! Depuis de nombreuses années, notre festival reçoit des Quatuors à cordes de renommée internationale ainsi que de jeunes quatuors fraîchement issus des derniers concours internationaux. Des concerts proposés dans des cadres prestigieux du patrimoine tels que le cloître de l’abbaye de Silvacane à La Roque d’Antheron ou de jolies petites églises du Luberon.
18e Festival Musiques au Pays de Pierre Loti La Musique et les mots
En 2004, Julien Masmondet lançait le Festival « Musiques au Pays de Pierre Loti » et, au fil des ans, la manifestation a su gagner le cœur du public par la qualité et l’originalité de sa programmation et son profond ancrage dans sa région et dans des lieux patrimoniaux hautement symboliques.
Passage de relai et continuité
La 18e édition marque le passage de relai à la direction artistique entre Julien Masmondet, très pris par ses activités de chef d’orchestre, de pédagogue et de directeur de l’ensemble Les Apaches, et Victor Sicard. Un changement dans la continuité car le baryton est un habitué de longue date de Musiques au Pays de Pierre Loti et promet de demeurer fidèle à l’esprit d’un festival très attaché au patrimoine et aux actions en faveur du jeune public et des publics empêchés. La continuité à établir des correspondances entre la musique française et la littérature restera bien entendu l’ADN du festival « Musiques au Pays de Pierre Loti ».
La Musique et les mots
Quant au festival proprement dit, du 23 au 28 mai trois grands rendez-vous attendent le mélomane, tous placés sous le signe du dialogue entre la musique et les mots. Les Apaches, menés par Julien Masmondet, offriront d’abord un programme « Passerelles », voyage poétique et musical imaginé avec la complicité de l’écrivain Mathias Enard au cours duquel des mélodies de Ravel, Stravinski et Delage (confiées à la soprano Marion Tassou) côtoieront des créations sur des poèmes de M. Enard (dit par Didier Sandre). A partir de textes inédits de sa plume, Mathias Enard se fera ensuite récitant et complice du piano de François Dumont pour une évocation de Mel Bonis (1858-1937), compositrice française oubliée dont on reprend peu à peu la mesure. Aux compositeurs marins (Joseph-Guy Ropartz, Jean Cras, Albert Roussel) reviendra le concert de clôture mêlant des pièces de musique de chambre aussi belles que rares à des pages de Pierre Loti (tirées de Pêcheur d’Islande, Mon frère Yves et Matelot) dites par Loïc Corbery. Quand la musique rêve d’horizons lointains …
CHOPIN : BALLADES & IMPROMPTUS FRANÇOIS DUMONT, PIANO
Chopin s’impose comme l’inventeur de la Ballade, vaste poème dévoilant un monde fascinant ; et s’il n’est pas le créateur de l’Impromptu, Chopin porte ce genre à des sommets inégalés.
Les interprétations de Chopin par François Dumont ont suscité les éloges les plus vifs : perfection technique, respect scrupuleux du style, imagination infinie et art imparable du chant. Il fait parler ici ces qualités dans ces œuvres essentielles.
PEREGRINATIONS UN VOYAGE AVEC BACH DIMITRI MALIGNAN, PIANO
« Pérégrinations » : plus qu’un récital, le programme se veut voyage dans la production pour clavier, dans l’existence de Jean-Sébastien Bach aussi, avec des pages de différentes époques, les unes connues, le Capricccio « sur le départ de son frère bien aimé » BBWV 992, les 15 Inventions à trois voix BWV 787 à 801, les autres plus rares sur piano moderne : l’Adagio en sol majeur BWV 968, la Fantaisie et fugue en ut mineur (inachevée) BWV 906 et le Prélude, Fugue et Allegro en mi bémol BWV 998,
Pour mieux traduire la singularité de ses pérégrinations et de son approche interprétative, Dimitri Malignan a élu un piano différent, d’une couleur et d’une clarté inimitables : le modèle à cordes parallèles construit à la demande de Daniel Barenboim par le facteur Chris Maene en 2015
Depuis dix-sept ans, les Voce cultivent leur idée du quatuor à cordes, polymorphe et aventureux. Lauréats de nombreux concours internationaux, ils parcourent les routes du monde entier, d’Helsinki au Caire et de Tokyo à Bogota. Ils s’attachent à défendre les grandes pièces du répertoire classique, seuls ou aux côtés d’artistes d’exception comme Yuri Bashmet ou Gary Hoffman. Leur curiosité les amène aussi à expérimenter des formes de spectacle multiples : ils prêtent leur voix à des chefs-d’oeuvre du cinéma muet, et partagent la scène avec des personnalités aussi diverses que le violoncelliste éclectique Vincent Segal, les chanteuses Kyrie Kristmanson et Aynur, le chorégraphe Thomas Lebrun, la compagnie Christian & François Ben Aïm, et l’accordéoniste Vincent Peirani. Ils commandent et créent régulièrement la musique de compositeurs d’aujourd’hui.
“…raffinement, caractère, écoute, complicité…” —The Strad “…Il ne fait aucun doute que ce quatuor à cordes compte parmi les meilleurs ensembles au monde.” — Süddeutsche Zeitung “…Ils connaissent l’architecture de la musique de l’intérieur.” — Gramophone
CONCERTS ▪︎ 2/05 Poétiques de l’instant – Genève, Suisse ▪︎ 8/05 Stadthalle Gernsbach – Gernsbach, Germany ▪︎ 10/05 Poétiques de l’instant – Périgueux, France ▪︎ 19/05 THU 3 saisons de la plaine : Schubert – Saint-denis, France ▪︎ 25/05 Quatuor à Vendôme – Poétiques de l’instant – Vendome, France ▪︎ 27/05 Poétiques de l’instant- Thionville, France
Le Quatuor Voce présente Poétiques de l’instant, projet au long cours et diptyque discographique qui s’attache à faire résonner deux œuvres incontournables pour tout quatuor à cordes – les chefs d’œuvre de Debussy et de Ravel – avec d’autres pièces musicales et des créations.Ce premier opus est centré sur le Quatuor de Debussy et l’ensemble a fait appel à un jeune compositeur, Yves Balmer, pour les œuvres qui gravitent autour : il a réalisé l’arrangement des Proses lyriques et a également composé une œuvre nouvelle,…
Marc Coppey violoncelle French Cello & Zoltá Kodály
Marc Coppey revisite les grandes pages du violoncelle romantique et moderne.
Des élans passionnés de Saint-Saëns et de Lalo, aux accents révolutionnaires de Kodaly, Marc Coppey célèbre, à travers ses deux nouveaux albums, quelques-uns des plus beaux chefs d’œuvres du répertoire pour violoncelle. D’un côté, la grande école romantique française qui, à la fin du 19ème siècle, donne un nouveau souffle à l’instrument, en exploite les vastes possibilités expressives pour en faire un soliste à part entière. De l’autre côté, un langage résolument moderne, d’une virtuosité extrême, repoussant au plus loin les limites techniques du violoncelle, allant jusqu’à le métamorphoser. Si ces ouvrages appartiennent à des esthétiques bien différentes, ils ont en commun d’être traversés par un puissant souffle de liberté. C’est avec l’orchestre philharmonique de Strasbourg et John Nelson dont on connait et apprécie les affinités opératiques, que Marc Coppey a choisi de graver les concertos de Lalo et de Saint-Saëns, soulignant ainsi la fibre lyrique voire théâtrale de ces œuvres si chatoyantes. A ces standards, s’ajoute ici une redécouverte que le violoncelliste a tenu à inscrire au programme, comme un clin d’œil à ses racines et à son enfance. Avant de tomber dans l’oubli, les Variations symphoniques du compositeur alsacien Leon Boëllmann ont compté parmi les chevaux de batailles d’illustres violoncellistes français, parmi lesquels Maurice Maréchal dont le premier professeur de Marc Coppey, Jean Deplace, avait été l’élève. Enregistrer la sonate pour violoncelle seul de Kodaly est l’aboutissement d’une longue et intense fréquentation de cette partition parmi les plus redoutables et les plus fascinantes du répertoire. Une œuvre pour laquelle Marc Coppey a bénéficié des précieux conseils du grand violoncelliste et pédagogue Janos Starker, qui étudia lui-même auprès du compositeur hongrois. Le pianiste Matan Porat et le violoniste Barnabas Kelemen, deux fidèles partenaires et amoureux du répertoire d’Europe centrale se sont joint à lui pour compléter ce programme célébrant un composteur qui aura véritablement bouleversé le langage du violoncelle au début du 20ème siècle.
Label : Audite
FRENCH CELLO
Marc Coppey, cello Orchestre philharmonique de Strasbourg John Nelson, conductor
‣ Léon Boëllmann: Variations symphoniques, Op. 23 ‣ Camille Saint-Saëns: Cello Concerto No. 1 in A Minor, Op. 33, R. 193 ‣ Gabriel Fauré: Élégie, Op. 24 ‣ Édouard Lalo: Cello Concerto in D Minor ‣ Camille Saint-Saëns: The Carnival of the Animals, R. 125 XIII. The Swan (Le cygne)
Marc Coppey, cello Barnabás Kelemen, violin Matan Porat, piano
‣ Zoltán Kodály: Sonata for Solo Cello, Op. 8 ‣ Zoltán Kodály: Cello Sonata, Op. 4 ‣ Zoltán Kodály: Sonatina for Cello & Piano ‣ Zoltán Kodály: Duo for Violin & Cello, Op. 7
Fanny Clamagirand s’impose depuis plusieurs années comme la révélation du violon français. Son élégance, son jeu brillant, ses interprétations mêlant sensibilité et autorité ont été salués de nombreuses fois par la critique. Son engagement et son talent sont soutenus par de nombreuses organisations et de grandes personnalités, en particulier Anne-Sophie Mutter.
CONCERTS
▪︎ 8 Mai 2022 17h – “Autour de Buxy en Fête” – Le Pinacle de Saint-Vallerin avec Vanya Cohen
Lydia Jardon Piano
Engagement ! Un seul mot suffirait presque pour décrire la personnalité de Lydia Jardon qui, jamais, n’a compté son temps ni son énergie dès lors qu’il s’agissait de remettre à l’honneur un compositeur oublié, de soutenir les jeunes talents ou la place des femmes dans le monde musical. Cette ardeur quasi militante, l’aurait-elle reçu en héritage ? C’est ce que la pianiste, elle-même, revendique, célébrant la mémoire de ses deux grands-pères : un capitaine de l’armée républicaine espagnole, farouche combattant de Franco, contraint à fuir son pays afin d’échapper à la captivité et un député communiste de l’Allier, emprisonné pour avoir fait partie du groupe des parlementaires ayant refusé d’accorder les pleins pouvoirs à Pétain. « L’un et l’autre m’ont appris à donner le même sens aux mots liberté et responsabilité. Grâce à eux je sais également qu’il est indispensable d’aller jusqu’au bout de soi-même pour se réaliser » avoue-t-elle.
Pionnière il y a 21 ans d’un festival qui mettait en lumière les compositrices exhumées des silences de l’histoire, la pianiste Lydia Jardon a depuis développé un concept parallèle qui marie instruments celtes et musique classique. Sur “l’île aux femmes” (appellation légendaire de l’île du fait de son histoire), on découvre un répertoire original que l’on écoute nulle part ailleurs, interprété par des musiciennes qui serviront autant des œuvres de compositeurs peu connus ou oubliés, que les œuvres des compositrices du futur…
SAISONS ARTISTIQUES
31e saison de Philippe Maillard Productions 2021 / 2022
Après un trentième anniversaire très attendu mais mis entre parenthèses en raison de la crise sanitaire, la 31e saison de Philippe Maillard Productions est l’occasion de conjurer la tristesse des nombreuses annulations passées, et de se retrouver pour partager l’émotion de la musique. Le Théâtre Grévin, la Salle Cortot, la Salle Gaveau, l’Église Saint-Roch et l’Oratoire du Louvre, avec une échappée vers le Café de Danse : autant de lieux qui accueilleront nos retrouvailles avec les artistes les plus fidèles de nos saisons, comme Philippe Jaroussky, Philippe Herreweghe, Christina Pluhar, Jordi Savall, Sigiswald Kuijken, Alexander Paley, Denis Pascal (qui vient avec ses deux talentueux fils), The King’s Singers ou encore Eduardo Egüez aux côtés de La Chimera et bien d’autres.
La programmation de Piano**** constitue chaque année un moment très attendu. La saison 2021-2022 ne fait pas exception à la règle et démontre une nouvelle fois le souci de présenter au public de la Philharmonie ou du Théâtre des Champs-Elysées des moments de beauté pure où l’exigence se dispute à l’émotion. On y retrouve l’illustration des choix qui ont fait la réputation de cette série depuis plus de cinquante ans dans le paysage musical parisien. Daniel Barenboïm sera présent à la Philharmonie de Paris à plusieurs reprises pour décliner son art que l’on sait sans limite. Piano**** accueillera, comme à l’accoutumée, les géants du clavier qui font le bonheur des scènes internationales. Se succéderont entre autres : Elisabeth Leonskaja, Sunwook Kim, Valentina Lisitsa, Nelson Freire, Rafal Blechacz, Sir András Schiff
▪︎ 2/05 – Philharmonie de Paris – Elisabeth Leonskaja ▪︎ 5/05 – 20.30 – Philharmonie de Paris – Daniel Barenboim – Divan Orchestra
CDs
PARIS 1900 ALEXANDRE GATTET & LAURENT WAGSCHAL / The Art of the Cornet VINCENT LUCAS & LAURENT WAGSCHAL / The Art of the Flute ALEXANDRE GATTET & LAURENT WAGSCHAL / The Art of the Oboe
Paris 1900, époque des grandes expositions universelles, se situe entre la Commune de Paris de 1871 et la Grande Guerre. La collection que nous lui consacrons nous permet d’appréhender un Paris qui peut nous apparaître désormais très lointain… C’est le souvenir d’une époque glorieuse, enthousiasmante, de la foi en l’avenir, celle de nombreux progrès techniques et du développement des arts. La facture instrumentale française, associée aux grands musiciens de l’époque ont définitivement impacté le futur. C’est la naissance de la « tradition française des vents », qui commence avec Berlioz, puis Debussy, Saint-Saëns, Poulenc, et se poursuit aujourd’hui entre autres avec Escaich et Beffa. Ces enregistrements consacrent des compositeurs oubliés des écoles françaises et belges. Ils redonnent leurs lettres de noblesse à des instruments populaires à leur époque, comme le cornet à pistons, largement utilisés dans les ouvrages de Bizet, Massenet, Berlioz ou même le Petrushka de Stravinsky. La flûte comme le cornet étaient également associés aux musiques de kiosques qui fleurissaient à travers la France.
Ariettes à l’ancienne – French Songs Gioachino Rossini Melody Louledjian, voix Giulio Zappa, piano
Melody Louledjian et Giulio Zappa se rencontrent il y a dix ans au Grand Théâtre de Bordeaux, lors d’une production d’un opéra de Rossini. Le coup de foudre est immédiat, amical autant que musical. Menant tous deux une carrière les amenant respectivement à se produire sur les plus belles scènes internationales, il se retrouvent néanmoins régulièrement à la ville comme à la scène. Pour leur première collaboration discographique, ils choisissent pour thème un programme incarnant l’histoire de leur rencontre, celle de deux cultures linguistiques, stylistiques et musicales : les Romances pour voix et piano de Rossini sur des poèmes en français. Quinze petits bijoux, pour la plupart méconnus, tels quinze miniatures ornant le salon d’un vieil homme, minuscules mais pleinement chargées de sens, de souvenirs et d’émotions. Tantôt intimes ou vulnérables (L’âme délaissée ou Le Dodo des Enfants), tantôt exotiques ou ensoleillés (La Petite Mélodie sur la Gamme Chinoise ou A Grenade), tantôt provocateurs ou exubérants (La Chanson du Bébé ou l’Ariette Pompadour), ces Péchés de Vieillesse réunis et interprétés ici par Melody Louledjian et Giulio Zappa nous emmènent avec éclat, ombres et lumière, aux confins des terres rossiniennes.
Godowsky – Bach Cello Suites Dimitri Papadopoulos piano
Ce disque résulte de la rencontre entre trois géants : l’immense Jean-Sebastien Bach, le roi du piano Leopold Godowsky, et le sublime instrument opus 102 de Stephen Paulello. Véritable star en son temps, Leopold Godowsky (1870-1938) est, à cette période que l’on surnomme l’âge d’or du piano, le virtuose le plus demandé et le mieux rémunéré. Sillonnant le monde pour se produire en concert, ce bourreau de travail enseigne son art en parallèle dans les plus grands établissements (New York, Philadelphie, Chicago, Berlin, Vienne). Ses élèves, triés sur le volet, le surnomment Mr. God. I l forme ainsi toute une génération de pianistes de premier plan, parmi lesquels Jorge Bolet ou encore Heinrich Neuhaus qui deviendra le pédagogue le plus célèbre du XXe siècle. Très à l’aise en société, il fréquente aussi bien les grands scientifiques (Albert Einstein) que les acteurs d’Hollywood (Charlie Chaplin) ou encore les peintres (Henri Matisse). Il se lie d’amitié avec le gratin du monde musical : Horowitz, Rachmaninov, Rubinstein, Busoni, Hofmann, Friedman, Paderewski pour les pianistes, mais aussi les compositeurs : Saint-Saëns, Ravel, Mahler, Gershwin, Grieg…
Label : Klarthe Records
VILLA-LOBOS, JOBIM, ANONYMES… LA CHIMERA, EDUARDO EGÜEZ
Iguazú, célèbres chutes d’eau au cœur de la forêt tropicale, au carrefour entre Argentine, Brésil et Paraguay, évoquent la grandeur et la puissance de l’immense fleuve Paraná qui enfante des siècles d’histoire latino-américaine. Le long de ses berges ont vécu peuples natifs et tribus, colonisateurs étrangers, communautés jésuites, esclaves africains et immigrants européens, qui, croisant leurs cultures et s’inspirant les uns des autres, ont créé de nouveaux genres musicaux, un répertoire unique, coloré et métissé.
Après trois longues années d’éclipse, pour notre plus grande joie, la programmation festivalière est de retour à Colmar à l’occasion de la semaine pascale. C’est résolument tourné vers l’avenir que nous prenons un nouveau départ en mettant à l’honneur la jeunesse pour trois jours de festivités. Un grand concert de jeunes artistes marquera ainsi l’ouverture du festival, le samedi 9 avril au Théâtre de Colmar, précédé la veille de nombreuses animations à l’intention des jeunes publics autour de Pierre et le Loup de Prokofiev et d’un concert dans l’intimité́ de la belle église Saint-Michel d’Horbourg-Wihr le 9 avril au matin. La rencontre de la musique et du vin sera au programme du dimanche matin 10 avril à la Confrérie Saint-Étienne de Kaysersberg Vignoble lors d’un concert – dégustation. La deuxième semaine s’articulera autour de trois évènements majeurs. Le centenaire du Musée Bartholdi sera célébré le 14 avril. Pour rendre hommage au génie de l’auteur de la Statue de la Liberté, la Symphonie du « Nouveau Monde » et le Concerto pour violoncelle de Dvorak résonneront dans l’église Saint-Matthieu. Ce sera là, le premier concert à Colmar du prestigieux Prague Philharmonia, dirigé par son directeur musical, Emmanuel Villaume, alsacien d’origine qui parcourt les scènes les plus prestigieuses du monde entier, de Covent Garden au Metropolitan Opera de New-York en passant par la Scala de Milan. Le 15 avril, Vendredi saint, le Quatuor Goldmund, l’un des plus éminents ensembles d’outre-Rhin interprétera les Sept dernières paroles du Christ de Haydn au Musée Unterlinden. En fin, pour la clôture du festival, nous aurons le plaisir d’accueillir l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg et son nouveau directeur musical, le jeune prodige Aziz Shokhakimov, dans un programme Prokofiev (« Symphonie classique »), Beethoven (7e Symphonie) et le Сoncerto en sol de Ravel avec l’un des pianistes les plus recherchés des grandes scènes internationales, Bertrand Chamayou. La musique est là pour nous réunir. Nous espérons que ce programme traduira la joie de retrouvailles attendues avec notre public et apportera le réconfort du partage dont nous avons tant besoin.
CONCERTS
▪︎ ven. 8 avril à 14h30 et 16h – Salle Europe, Colmar ⎼ EN SORTANT DE L’ÉCOLE (CONCERTS SCOLAIRES) Prokofiev : Pierre et le Loup ▪︎ sam. 9 avril à 11h – Église Saint-Michel, Horbourg-Wihr ⎼ SMALL IS BEAUTIFUL Mozart / Haydn ▪︎ sam. 9 avril à 20h30 – Théâtre municipal, Colmar ⎼ HISTOIRES RUSSES Tchaïkovski / Prokofiev / Prokofiev ▪︎ dim. 10 avril à 11h – Confrérie Saint-Étienne, Kaysersberg Vignoble ⎼ IN VINO MUSICA Mozart / Stravinsky ▪︎ jeu. 14 avril à 20h30 Église Saint-Matthieu, Colmar ⎼ NOUVEAU MONDE 100e ANNIVERSAIRE DU MUSÉE BARTHOLDI Dvořák / Dvořák ▪︎ ven. 15 avril à 20h30 – Musée Unterlinden, Colmar ⎼ CONCERT DU VENDREDI SAINT Haydn ▪︎ sam. 16 avril à 20h30 – Église Saint-Matthieu, Colmar ⎼ TOUT A UNE FIN Prokofiev / Ravel / Beethoven
CHOPIN : BALLADES & IMPROMPTUS FRANÇOIS DUMONT, PIANO
Chopin s’impose comme l’inventeur de la Ballade, vaste poème dévoilant un monde fascinant ; et s’il n’est pas le créateur de l’Impromptu, Chopin porte ce genre à des sommets inégalés.
Les interprétations de Chopin par François Dumont ont suscité les éloges les plus vifs : perfection technique, respect scrupuleux du style, imagination infinie et art imparable du chant. Il fait parler ici ces qualités dans ces œuvres essentielles.
PEREGRINATIONS UN VOYAGE AVEC BACH DIMITRI MALIGNAN, PIANO
« Pérégrinations » : plus qu’un récital, le programme se veut voyage dans la production pour clavier, dans l’existence de Jean-Sébastien Bach aussi, avec des pages de différentes époques, les unes connues, le Capricccio « sur le départ de son frère bien aimé » BBWV 992, les 15 Inventions à trois voix BWV 787 à 801, les autres plus rares sur piano moderne : l’Adagio en sol majeur BWV 968, la Fantaisie et fugue en ut mineur (inachevée) BWV 906 et le Prélude, Fugue et Allegro en mi bémol BWV 998,
Pour mieux traduire la singularité de ses pérégrinations et de son approche interprétative, Dimitri Malignan a élu un piano différent, d’une couleur et d’une clarté inimitables : le modèle à cordes parallèles construit à la demande de Daniel Barenboim par le facteur Chris Maene en 2015
VILLA-LOBOS, JOBIM, ANONYMES… LA CHIMERA, EDUARDO EGÜEZ
Iguazú, célèbres chutes d’eau au cœur de la forêt tropicale, au carrefour entre Argentine, Brésil et Paraguay, évoquent la grandeur et la puissance de l’immense fleuve Paraná qui enfante des siècles d’histoire latino-américaine. Le long de ses berges ont vécu peuples natifs et tribus, colonisateurs étrangers, communautés jésuites, esclaves africains et immigrants européens, qui, croisant leurs cultures et s’inspirant les uns des autres, ont créé de nouveaux genres musicaux, un répertoire unique, coloré et métissé.
La Chimera vous invite à embarquer sur le canoë musical qui naviguera sur le lent courant de ce majestueux fleuve, avec ses chansons et ses charmes, d’hier et d’aujourd’hui.
Depuis dix-sept ans, les Voce cultivent leur idée du quatuor à cordes, polymorphe et aventureux. Lauréats de nombreux concours internationaux, ils parcourent les routes du monde entier, d’Helsinki au Caire et de Tokyo à Bogota. Ils s’attachent à défendre les grandes pièces du répertoire classique, seuls ou aux côtés d’artistes d’exception comme Yuri Bashmet ou Gary Hoffman. Leur curiosité les amène aussi à expérimenter des formes de spectacle multiples : ils prêtent leur voix à des chefs-d’oeuvre du cinéma muet, et partagent la scène avec des personnalités aussi diverses que le violoncelliste éclectique Vincent Segal, les chanteuses Kyrie Kristmanson et Aynur, le chorégraphe Thomas Lebrun, la compagnie Christian & François Ben Aïm, et l’accordéoniste Vincent Peirani. Ils commandent et créent régulièrement la musique de compositeurs d’aujourd’hui.
“…raffinement, caractère, écoute, complicité…” —The Strad “…Il ne fait aucun doute que ce quatuor à cordes compte parmi les meilleurs ensembles au monde.” — Süddeutsche Zeitung “…Ils connaissent l’architecture de la musique de l’intérieur.” — Gramophone
CONCERTS
▪︎ 15/04 Family tree – Paris, France ▪︎ 28/04 Aperopera – Genève, Suisse ▪︎ 2/05 Poétiques de l’instant – Genève, Suisse ▪︎ 8/05 Stadthalle Gernsbach – Gernsbach, Germany ▪︎ 10/05 Poétiques de l’instant – Périgueux, France ▪︎ 19/05 THU 3 saisons de la plaine : Schubert – Saint-denis, France ▪︎ 25/05 Quatuor à Vendôme – Poétiques de l’instant – Vendome, France ▪︎ 27/05 Poétiques de l’instant- Thionville, France
Le Quatuor Voce présente Poétiques de l’instant, projet au long cours et diptyque discographique qui s’attache à faire résonner deux œuvres incontournables pour tout quatuor à cordes – les chefs d’œuvre de Debussy et de Ravel – avec d’autres pièces musicales et des créations.Ce premier opus est centré sur le Quatuor de Debussy et l’ensemble a fait appel à un jeune compositeur, Yves Balmer, pour les œuvres qui gravitent autour : il a réalisé l’arrangement des Proses lyriques et a également composé une œuvre nouvelle,…
« Pour moi le piano est une voix humaine, qui chante et s’exprime au-delà des mots. Et si la musique n’a pas besoin d’être décrite avec les mots, elle peut néanmoins être présentée. » Nous confie la pianiste Irina Lankova, qui a la volonté de rendre le concert classique plus interactif et actuel. A cet effet à chacun de ces récitals, elle prend la parole, introduit brièvement les œuvres jouées, évoquant le contexte historique, la vie du compositeur et souvent des passerelles avec les autres formes d’art. A vrai dire, bien plus que pour simplement situer le contexte, elle entend surtout donner des clefs pour approfondir l’écoute. « Si je suis pianiste par vocation, c’est surtout pour partager que j’interprète », et il lui faut pour cela transmettre ses propres codes, comme une incitation de plus à se recueillir dans l’écoute… Héritière de l’école russe, Irina Lankova joue Rachmaninov, Scriabine et Schubert selon une même approche intuitive et émotionnelle, précise et libre. Elle incarne la fougue de Rachmaninov, aussi élégante que débridée, la finesse spirituelle de Scriabine ou la mélancolie de Schubert avec entièreté et passion. Son prochain récital le 8 avril à la Salle Cortot à Paris, nous régalera d’une belle sélection des œuvres de ces trois compositeurs :
SERGEI RACHMANINOV Élégie Op.3 n°1 en Mi bémol mineur, Moderato Études-Tableaux Op.39, No.3; Op.33, No.8 Vocalise Op.34, No.14; Zdes horosho Op.21, No.7 Préludes Op.23 No.7; Op.32, No.12 Liebesleid Fritz Kreisler/ Sergei Rachmaninov FRANZ SCHUBERT Impromptu D.899 en Sol bémol majeur Op. 90 No.3 Ständchen D.957, Auf dem Wasser zu singen D.774, transcriptions Franz Liszt ALEXANDRE SCRIABINE Sonate No.2 Op.19
En solidarité avec le peuple ukrainien, Irina Lankova dédie ce concert aux victimes innocentes de la guerre, les bénéfices seront reversés à une organisation humanitaire pour l’Ukraine.
Fanny Clamagirand violon
Fanny Clamagirand s’impose depuis plusieurs années comme la révélation du violon français. Son élégance, son jeu brillant, ses interprétations mêlant sensibilité et autorité ont été salués de nombreuses fois par la critique. Son engagement et son talent sont soutenus par de nombreuses organisations et de grandes personnalités, en particulier Anne-Sophie Mutter.
CONCERTS
▪︎ 15-22 Avril 2022 – Croisière Musicale Le Figaro – Pays-Bas et Belgique (Proposée et présentée par ALAIN DUAULT) avec Piano : Paloma Kouider, Violon : Fanny Clamagirand, Violoncelle : Astrig Siranossian, Harpe : Alexandra Luiceanu, Voix : Anara Khassenova
Lydia Jardon Piano
Engagement ! Un seul mot suffirait presque pour décrire la personnalité de Lydia Jardon qui, jamais, n’a compté son temps ni son énergie dès lors qu’il s’agissait de remettre à l’honneur un compositeur oublié, de soutenir les jeunes talents ou la place des femmes dans le monde musical. Cette ardeur quasi militante, l’aurait-elle reçu en héritage ? C’est ce que la pianiste, elle-même, revendique, célébrant la mémoire de ses deux grands-pères : un capitaine de l’armée républicaine espagnole, farouche combattant de Franco, contraint à fuir son pays afin d’échapper à la captivité et un député communiste de l’Allier, emprisonné pour avoir fait partie du groupe des parlementaires ayant refusé d’accorder les pleins pouvoirs à Pétain. « L’un et l’autre m’ont appris à donner le même sens aux mots liberté et responsabilité. Grâce à eux je sais également qu’il est indispensable d’aller jusqu’au bout de soi-même pour se réaliser » avoue-t-elle.
Pionnière il y a 21 ans d’un festival qui mettait en lumière les compositrices exhumées des silences de l’histoire, la pianiste Lydia Jardon a depuis développé un concept parallèle qui marie instruments celtes et musique classique. Sur “l’île aux femmes” (appellation légendaire de l’île du fait de son histoire), on découvre un répertoire original que l’on écoute nulle part ailleurs, interprété par des musiciennes qui serviront autant des œuvres de compositeurs peu connus ou oubliés, que les œuvres des compositrices du futur…
Quatuor Anches Hantées Le souffle des 20 ans !
En 2001, quatre amis instrumentistes encore étudiants, décidèrent de constituer un ensemble de clarinettes. D’emblée enthousiaste, l’accueil du public les conforta dans leur choix : la belle aventure du Quatuor Anches Hantées commençait ! Deux décennies plus tard, la formation a atteint un niveau de reconnaissance, de diffusion et de notoriété que peu d’ensembles à vent ont connu ou connaissent à ce jour.
Une relation forte et singulière « Le Quatuor Anches Hantées démontre une extraordinaire souplesse et se plie aux plus étonnantes exigences techniques » (Diapason) : si les commentateurs s’accordent pour louer l’exceptionnel degré d’aboutissement technique et musical de l’ensemble, son succès tient beaucoup aussi à la relation aussi forte que singulière que, pas à pas, il a su nouer avec l’auditoire. A la chaleur et la conviction que les Anches Hantées apportent à la transmission de la musique, s’ajoute l’atout de programmes aussi cohérents qu’originaux, qui ont contribué à attirer un public novice à la musique dite « classique ». Ainsi, dans sa recherche de formes de concert plus ouvertes, le quatuor n’a-t-il pas hésité par exemple à associer musique et bande dessinée pour un spectacle très applaudi avec Philippe Geluck en 2011. Plus récemment, c’est avec le comédien Jean Manifacier que les musiciens ont travaillé pour « Ma Mère l’Oye », un « Voyage au Pays des Contes » qui illustre l’importance qu’ils accordent depuis toujours au jeune public.
« Opéra sans Diva », disque des 20 ans Le 20ème anniversaire du Quatuor Anches Hantées ne pouvait aller sans un nouveau disque. « Opéra sans Diva », son neuvième enregistrement, marque ce cap symbolique avec un programme qui, de Strauss à Chostakovitch en passant par Verdi, Massenet, Puccini ou Saint-Saëns, emporte l’adhésion par son lyrisme, son relief et son souffle. Le souffle des 20 ans d’un ensemble (avec Nicolas Châtelain et Sarah Lefevre, clarinette/ François Pascal, cor de basset /Elise Marre, clarinette basse) débordant de nouveaux projets pour 2022, que ce soit « Fanny M. », hommage à Fanny Mendelssohn, ou « Strauss and Co », programme autour du Roi de la valse et d’autres auteurs épris de la danse à trois temps.
31e saison de Philippe Maillard Productions 2021 / 2022
Après un trentième anniversaire très attendu mais mis entre parenthèses en raison de la crise sanitaire, la 31e saison de Philippe Maillard Productions est l’occasion de conjurer la tristesse des nombreuses annulations passées, et de se retrouver pour partager l’émotion de la musique. Tout ce qui faisait la fierté de la 30e saison sera présent dans la 31e, car nous avons à cœur de vivre un an plus tard ces rencontres manquées et bien d’autres choses encore ! Le Théâtre Grévin, la Salle Cortot, la Salle Gaveau, l’Église Saint-Roch et l’Oratoire du Louvre, avec une échap- pée vers le Café de Danse : autant de lieux qui accueilleront nos retrouvailles avec les artistes les plus fidèles de nos saisons, comme Philippe Jaroussky, Philippe Herreweghe, Christina Pluhar, Jordi Savall, Sigiswald Kuijken, Alexander Paley, Denis Pascal (qui vient avec ses deux talentueux fils), The King’s Singers ou encore Eduardo Egüez aux côtés de La Chimera, dont on célèbrera le 20e anniversaire. La 31e saison sera aussi celle de l’avenir, avec de jeunes talents en pleine conquête du milieu musical : les chanteurs Benjamin Appl, Carlo Vistoli et Alexander Chance, le pianiste Nathanël Gouin ou encore le claveciniste Justin Taylor avec son ensemble Le Consort. La transmission sera l’un des maîtres mots, avec la présence de musiciens arrivés maintenant au sommet de leur art qui rendront hommage à leurs maîtres. Pierre Hantaï proposera notamment un concert en hommage à Gustav Leonhardt, tandis que Lea Desandre, Thomas Dunford et Théotime Langlois de Swarte inviteront celui à qui ils doivent tant : William Christie. Trois fils conducteurs seront également à suivre. La voix de contre-ténor sera très présente, emblématique du répertoire baroque. On aura par ailleurs la chance d’entendre un très vaste florilège de l’œuvre de Chopin par les trois pianistes Gaspard Dehaene, François Dumont et Emmanuelle Swiercz-Lamoure. Enfin, deux ensembles néérlandais du plus haut niveau se produiront : l’Orchestre du XVIIIe siècle créé par le regretté Frans Brüggen et l’ensemble Prjct Amsterdam. Vous l’avez compris, étoiles montantes et personnalités incontournables de la scène musicale se succèderont dans cette saison pour nous apporter du plaisir, du rire, de la mélancolie, de la folie, de la joie… Tous les sentiments que l’art a le pouvoir de magnifier. C’est avec un bonheur immense que nous les attendons, et que nous vous attendons, de nouveau, dans nos salles de concert !
▪︎ 5/04 à 20h30, Eglise Saint-Roch – Cappella Amsterdam, Orchestre du XVIIIe Siècle, Daniel Reuss, direction – Bach, Passion selon Saint Matthieu ▪︎ 7/04 à 20h30, Oratoire du Louvre – The Tallis Scholars, Peter Phillips, direction – Hommage à Josquin Desprez ▪︎ 14/04 à 20h30, Salle Gaveau – François Dumont, piano – Chopin
La programmation de Piano**** constitue chaque année un moment très attendu. La saison 2021-2022 ne fait pas exception à la règle et démontre une nouvelle fois le souci de présenter au public de la Philharmonie ou du Théâtre des Champs-Elysées des moments de beauté pure où l’exigence se dispute à l’émotion. On y retrouve l’illustration des choix qui ont fait la réputation de cette série depuis plus de cinquante ans dans le paysage musical parisien. Daniel Barenboïm sera présent à la Philharmonie de Paris à plusieurs reprises pour décliner son art que l’on sait sans limite. Piano**** accueillera, comme à l’accoutumée, les géants du clavier qui font le bonheur des scènes internationales. Se succéderont entre autres : Elisabeth Leonskaja, Sunwook Kim, Valentina Lisitsa, Nelson Freire, Rafal Blechacz, Sir András Schiff
▪︎ 8 avril à 20h00 – Théâtre des Champs Elysées – Récital Valentina Lisitsa ▪︎ 19 avril à 20.30 – Philharmonie de Paris – Récital Elisabeth Leonskaja
CDs
PARIS 1900 ALEXANDRE GATTET & LAURENT WAGSCHAL / The Art of the Cornet VINCENT LUCAS & LAURENT WAGSCHAL / The Art of the Flute ALEXANDRE GATTET & LAURENT WAGSCHAL / The Art of the Oboe
Paris 1900, époque des grandes expositions universelles, se situe entre la Commune de Paris de 1871 et la Grande Guerre. La collection que nous lui consacrons nous permet d’appréhender un Paris qui peut nous apparaître désormais très lointain… C’est le souvenir d’une époque glorieuse, enthousiasmante, de la foi en l’avenir, celle de nombreux progrès techniques et du développement des arts. La facture instrumentale française, associée aux grands musiciens de l’époque ont définitivement impacté le futur. C’est la naissance de la « tradition française des vents », qui commence avec Berlioz, puis Debussy, Saint-Saëns, Poulenc, et se poursuit aujourd’hui entre autres avec Escaich et Beffa. Ces enregistrements consacrent des compositeurs oubliés des écoles françaises et belges. Ils redonnent leurs lettres de noblesse à des instruments populaires à leur époque, comme le cornet à pistons, largement utilisés dans les ouvrages de Bizet, Massenet, Berlioz ou même le Petrushka de Stravinsky. La flûte comme le cornet étaient également associés aux musiques de kiosques qui fleurissaient à travers la France.
Ariettes à l’ancienne – French Songs Gioachino Rossini Melody Louledjian, voix Giulio Zappa, piano
Melody Louledjian et Giulio Zappa se rencontrent il y a dix ans au Grand Théâtre de Bordeaux, lors d’une production d’un opéra de Rossini. Le coup de foudre est immédiat, amical autant que musical. Menant tous deux une carrière les amenant respectivement à se produire sur les plus belles scènes internationales, il se retrouvent néanmoins régulièrement à la ville comme à la scène. Pour leur première collaboration discographique, ils choisissent pour thème un programme incarnant l’histoire de leur rencontre, celle de deux cultures linguistiques, stylistiques et musicales : les Romances pour voix et piano de Rossini sur des poèmes en français. Quinze petits bijoux, pour la plupart méconnus, tels quinze miniatures ornant le salon d’un vieil homme, minuscules mais pleinement chargées de sens, de souvenirs et d’émotions. Tantôt intimes ou vulnérables (L’âme délaissée ou Le Dodo des Enfants), tantôt exotiques ou ensoleillés (La Petite Mélodie sur la Gamme Chinoise ou A Grenade), tantôt provocateurs ou exubérants (La Chanson du Bébé ou l’Ariette Pompadour), ces Péchés de Vieillesse réunis et interprétés ici par Melody Louledjian et Giulio Zappa nous emmènent avec éclat, ombres et lumière, aux confins des terres rossiniennes.
Godowsky – Bach Cello Suites Dimitri Papadopoulos piano
Ce disque résulte de la rencontre entre trois géants : l’immense Jean-Sebastien Bach, le roi du piano Leopold Godowsky, et le sublime instrument opus 102 de Stephen Paulello. Véritable star en son temps, Leopold Godowsky (1870-1938) est, à cette période que l’on surnomme l’âge d’or du piano, le virtuose le plus demandé et le mieux rémunéré. Sillonnant le monde pour se produire en concert, ce bourreau de travail enseigne son art en parallèle dans les plus grands établissements (New York, Philadelphie, Chicago, Berlin, Vienne). Ses élèves, triés sur le volet, le surnomment Mr. God. I l forme ainsi toute une génération de pianistes de premier plan, parmi lesquels Jorge Bolet ou encore Heinrich Neuhaus qui deviendra le pédagogue le plus célèbre du XXe siècle. Très à l’aise en société, il fréquente aussi bien les grands scientifiques (Albert Einstein) que les acteurs d’Hollywood (Charlie Chaplin) ou encore les peintres (Henri Matisse). Il se lie d’amitié avec le gratin du monde musical : Horowitz, Rachmaninov, Rubinstein, Busoni, Hofmann, Friedman, Paderewski pour les pianistes, mais aussi les compositeurs : Saint-Saëns, Ravel, Mahler, Gershwin, Grieg…
Quand les Variations Goldberg révèlent l’accordéon grâce à Fanny Vicens. De nos jours, il est rare qu’une approche inédite renouvelle notre écoute d’une œuvre célèbre. Lorsque cela arrive, c’est presque toujours grâce à un retour en arrière : instruments d’époque, tempéraments d’antan, traités musicaux redécouverts… Fanny Vicens est à contre-courant de ces options. Elle a l’audace de nous proposer les Variations Goldberg sur un instrument postérieur de plus d’un siècle à l’écriture de l’œuvre. Pourtant, il ne s’agit pas…
L’histoire du piano n’est pas finie. Elle reste aujourd’hui aussi féconde qu’à ses débuts, lorsqu’au siècle de Bach, le génial Cristofori inventait un instrument qualifié de « clavecin qui joue piano ou forte » par les Médicis. Le piano synthétise désormais un passé fait de mutations sociales et historiques majeures, tout au long d’un cheminement de trois siècles, pavé d’oublis, de péripéties et de révélations. Pianos, pianos est porté par la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret – anciennement Médiathèque Musicale Mahler, qui conserve des collections constituées par des pianistes prestigieux : Cortot, Lefébure, Long, Gianoli, Helffer, Engerer… Le Festival veut témoigner de cette histoire double : celle de l’instrument, et celle du répertoire. Une pléiade d’audacieux interprètes, Alain Planès, Claudia Chan, Claudine Simon, Maroussia Gentet, Jean-Pierre Collot, Ralph van Raat…, renouvelleront avec brio notre perception du lien entre une partition écrite pour un Walter de 1792 et une œuvre d’aujourd’hui pensée pour un piano-machine.
Au Théâtre des Bouffes du Nord
∙ Dimanche 13 mars 2022 | 11h Claudine Simon : Pianomachine
Dimanche 13 mars 2022 | 15h Claudia Chan : en partant de Stockhausen
∙ Dimanche 13 mars 2022 | 17h Maroussia Gentet : de Maurice Ravel à Bastien David
Quand les Variations Goldberg révèlent l’accordéon grâce à Fanny Vicens. De nos jours, il est rare qu’une approche inédite renouvelle notre écoute d’une œuvre célèbre. Lorsque cela arrive, c’est presque toujours grâce à un retour en arrière : instruments d’époque, tempéraments d’antan, traités musicaux redécouverts… Fanny Vicens est à contre-courant de ces options. Elle a l’audace de nous proposer les Variations Goldberg sur un instrument postérieur de plus d’un siècle à l’écriture de l’œuvre. Pourtant, il ne s’agit pas…
PARIS 1900 ALEXANDRE GATTET & LAURENT WAGSCHAL / The Art of the Cornet VINCENT LUCAS & LAURENT WAGSCHAL / The Art of the Flute ALEXANDRE GATTET & LAURENT WAGSCHAL / The Art of the Oboe
Paris 1900, époque des grandes expositions universelles, se situe entre la Commune de Paris de 1871 et la Grande Guerre. La collection que nous lui consacrons nous permet d’appréhender un Paris qui peut nous apparaître désormais très lointain… C’est le souvenir d’une époque glorieuse, enthousiasmante, de la foi en l’avenir, celle de nombreux progrès techniques et du développement des arts. La facture instrumentale française, associée aux grands musiciens de l’époque ont définitivement impacté le futur. C’est la naissance de la « tradition française des vents », qui commence avec Berlioz, puis Debussy, Saint-Saëns, Poulenc, et se poursuit aujourd’hui entre autres avec Escaich et Beffa. Ces enregistrements consacrent des compositeurs oubliés des écoles françaises et belges. Ils redonnent leurs lettres de noblesse à des instruments populaires à leur époque, comme le cornet à pistons, largement utilisés dans les ouvrages de Bizet, Massenet, Berlioz ou même le Petrushka de Stravinsky. La flûte comme le cornet étaient également associés aux musiques de kiosques qui fleurissaient à travers la France.
Iguazú, célèbres chutes d’eau au cœur de la forêt tropicale, au carrefour entre Argentine, Brésil et Paraguay, évoquent la grandeur et la puissance de l’immense fleuve Paraná qui enfante des siècles d’histoire latino-américaine. Le long de ses berges ont vécu peuples natifs et tribus, colonisateurs étrangers, communautés jésuites, esclaves africains et immigrants européens, qui, croisant leurs cultures et s’inspirant les uns des autres, ont créé de nouveaux genres musicaux, un répertoire unique, coloré et métissé.
La Chimera vous invite à embarquer sur le canoë musical qui naviguera sur le lent courant de ce majestueux fleuve, avec ses chansons et ses charmes, d’hier et d’aujourd’hui.
▪︎ Concert de sortie – 20 ans de La Chimera Jeudi 17 mars 2022 Salle Gaveau, Paris
FESTIVAL DE PÂQUES du 8 au 16 avril 2022
Après trois longues années d’éclipse, pour notre plus grande joie, la programmation festivalière est de retour à Colmar à l’occasion de la semaine pascale. C’est résolument tourné vers l’avenir que nous prenons un nouveau départ en mettant à l’honneur la jeunesse pour trois jours de festivités. Un grand concert de jeunes artistes marquera ainsi l’ouverture du festival, le samedi 9 avril au Théâtre de Colmar, précédé la veille de nombreuses animations à l’intention des jeunes publics autour de Pierre et le Loup de Prokofiev et d’un concert dans l’intimité́ de la belle église Saint-Michel d’Horbourg-Wihr le 9 avril au matin. La rencontre de la musique et du vin sera au programme du dimanche matin 10 avril à la Confrérie Saint-Étienne de Kaysersberg Vignoble lors d’un concert – dégustation. La deuxième semaine s’articulera autour de trois évènements majeurs. Le centenaire du Musée Bartholdi sera célébré le 14 avril. Pour rendre hommage au génie de l’auteur de la Statue de la Liberté, la Symphonie du « Nouveau Monde » et le Concerto pour violoncelle de Dvorak résonneront dans l’église Saint-Matthieu. Ce sera là, le premier concert à Colmar du prestigieux Prague Philharmonia, dirigé par son directeur musical, Emmanuel Villaume, alsacien d’origine qui parcourt les scènes les plus prestigieuses du monde entier, de Covent Garden au Metropolitan Opera de New-York en passant par la Scala de Milan. Le 15 avril, Vendredi saint, le Quatuor Goldmund, l’un des plus éminents ensembles d’outre-Rhin interprétera les Sept dernières paroles du Christ de Haydn au Musée Unterlinden. En fin, pour la clôture du festival, nous aurons le plaisir d’accueillir l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg et son nouveau directeur musical, le jeune prodige Aziz Shokhakimov, dans un programme Prokofiev (« Symphonie classique »), Beethoven (7e Symphonie) et le Сoncerto en sol de Ravel avec l’un des pianistes les plus recherchés des grandes scènes internationales, Bertrand Chamayou. La musique est là pour nous réunir. Nous espérons que ce programme traduira la joie de retrouvailles attendues avec notre public et apportera le réconfort du partage dont nous avons tant besoin.
CONCERTS
▪︎ ven. 8 avril à 14h30 et 16h – Salle Europe, Colmar ⎼ EN SORTANT DE L’ÉCOLE (CONCERTS SCOLAIRES) Prokofiev : Pierre et le Loup ▪︎ sam. 9 avril à 11h – Église Saint-Michel, Horbourg-Wihr ⎼ SMALL IS BEAUTIFUL Mozart / Haydn ▪︎ sam. 9 avril à 20h30 – Théâtre municipal, Colmar ⎼ HISTOIRES RUSSES Tchaïkovski / Prokofiev / Prokofiev ▪︎ dim. 10 avril à 11h – Confrérie Saint-Étienne, Kaysersberg Vignoble ⎼ IN VINO MUSICA Mozart / Stravinsky ▪︎ jeu. 14 avril à 20h30 Église Saint-Matthieu, Colmar ⎼ NOUVEAU MONDE 100e ANNIVERSAIRE DU MUSÉE BARTHOLDI Dvořák / Dvořák ▪︎ ven. 15 avril à 20h30 – Musée Unterlinden, Colmar ⎼ CONCERT DU VENDREDI SAINT Haydn ▪︎ sam. 16 avril à 20h30 – Église Saint-Matthieu, Colmar ⎼ TOUT A UNE FIN Prokofiev / Ravel / Beethoven
ARTISTES
Quatuor Voce
Depuis dix-sept ans, les Voce cultivent leur idée du quatuor à cordes, polymorphe et aventureux. Lauréats de nombreux concours internationaux, ils parcourent les routes du monde entier, d’Helsinki au Caire et de Tokyo à Bogota. Ils s’attachent à défendre les grandes pièces du répertoire classique, seuls ou aux côtés d’artistes d’exception comme Yuri Bashmet ou Gary Hoffman. Leur curiosité les amène aussi à expérimenter des formes de spectacle multiples : ils prêtent leur voix à des chefs-d’oeuvre du cinéma muet, et partagent la scène avec des personnalités aussi diverses que le violoncelliste éclectique Vincent Segal, les chanteuses Kyrie Kristmanson et Aynur, le chorégraphe Thomas Lebrun, la compagnie Christian & François Ben Aïm, et l’accordéoniste Vincent Peirani. Ils commandent et créent régulièrement la musique de compositeurs d’aujourd’hui.
“…raffinement, caractère, écoute, complicité…” —The Strad “…Il ne fait aucun doute que ce quatuor à cordes compte parmi les meilleurs ensembles au monde.” — Süddeutsche Zeitung “…Ils connaissent l’architecture de la musique de l’intérieur.” — Gramophone
CONCERTS
▪︎ 9/03 Teatro Mayor Julio Mario Santo Domingo, Bogotá, Colombia ▪︎ 10/03 Bogotá, Colombia ▪︎ 19/03 Printemps des arts de Monté-Carlo, Monaco ▪︎ 20/03 Printemps des arts de Monté-Carlo, Monaco ▪︎ 25/03 La Chapelle-sur-erdre, France ▪︎ 29/03 Thionville, Franc
Fanny Clamagirand violon
Fanny Clamagirand s’impose depuis plusieurs années comme la révélation du violon français.
Son élégance, son jeu brillant, ses interprétations mêlant sensibilité et autorité ont été salués de nombreuses fois par la critique. Son engagement et son talent sont soutenus par de nombreuses organisations et de grandes personnalités, en particulier Anne-Sophie Mutter.
CONCERTS
▪︎ Mer 9 Mars 2022 à 19h Salle Cortot – Soirée de lancement du Festival de Nohant avec Romain David, piano et Quatuor Tchalik, … FRANCK : Sonate en La pour piano et violon (1er et 2ème mvts) CHAUSSON : « Sicilienne » extraite du Concert pour violon, piano et quatuor à cordes
▪︎ 15-22 Avril 2022 – Croisière Musicale Le Figaro – Pays-Bas et Belgique (Proposée et présentée par ALAIN DUAULT) avec Piano : Paloma Kouider, Violon : Fanny Clamagirand, Violoncelle : Astrig Siranossian, Harpe : Alexandra Luiceanu, Voix : Anara Khassenova
Engagement ! Un seul mot suffirait presque pour décrire la personnalité de Lydia Jardon qui, jamais, n’a compté son temps ni son énergie dès lors qu’il s’agissait de remettre à l’honneur un compositeur oublié, de soutenir les jeunes talents ou la place des femmes dans le monde musical. Cette ardeur quasi militante, l’aurait-elle reçu en héritage ? C’est ce que la pianiste, elle-même, revendique, célébrant la mémoire de ses deux grands-pères : un capitaine de l’armée républicaine espagnole, farouche combattant de Franco, contraint à fuir son pays afin d’échapper à la captivité et un député communiste de l’Allier, emprisonné pour avoir fait partie du groupe des parlementaires ayant refusé d’accorder les pleins pouvoirs à Pétain. « L’un et l’autre m’ont appris à donner le même sens aux mots liberté et responsabilité. Grâce à eux je sais également qu’il est indispensable d’aller jusqu’au bout de soi-même pour se réaliser » avoue-t-elle.
En 2001, quatre amis instrumentistes encore étudiants, décidèrent de constituer un ensemble de clarinettes. D’emblée enthousiaste, l’accueil du public les conforta dans leur choix : la belle aventure du Quatuor Anches Hantées commençait ! Deux décennies plus tard, la formation a atteint un niveau de reconnaissance, de diffusion et de notoriété que peu d’ensembles à vent ont connu ou connaissent à ce jour.
Une relation forte et singulière « Le Quatuor Anches Hantées démontre une extraordinaire souplesse et se plie aux plus étonnantes exigences techniques » (Diapason) : si les commentateurs s’accordent pour louer l’exceptionnel degré d’aboutissement technique et musical de l’ensemble, son succès tient beaucoup aussi à la relation aussi forte que singulière que, pas à pas, il a su nouer avec l’auditoire. A la chaleur et la conviction que les Anches Hantées apportent à la transmission de la musique, s’ajoute l’atout de programmes aussi cohérents qu’originaux, qui ont contribué à attirer un public novice à la musique dite « classique ». Ainsi, dans sa recherche de formes de concert plus ouvertes, le quatuor n’a-t-il pas hésité par exemple à associer musique et bande dessinée pour un spectacle très applaudi avec Philippe Geluck en 2011. Plus récemment, c’est avec le comédien Jean Manifacier que les musiciens ont travaillé pour « Ma Mère l’Oye », un « Voyage au Pays des Contes » qui illustre l’importance qu’ils accordent depuis toujours au jeune public.
« Opéra sans Diva », disque des 20 ans Le 20ème anniversaire du Quatuor Anches Hantées ne pouvait aller sans un nouveau disque. « Opéra sans Diva », son neuvième enregistrement, marque ce cap symbolique avec un programme qui, de Strauss à Chostakovitch en passant par Verdi, Massenet, Puccini ou Saint-Saëns, emporte l’adhésion par son lyrisme, son relief et son souffle. Le souffle des 20 ans d’un ensemble (avec Nicolas Châtelain et Sarah Lefevre, clarinette/ François Pascal, cor de basset /Elise Marre, clarinette basse) débordant de nouveaux projets pour 2022, que ce soit « Fanny M. », hommage à Fanny Mendelssohn, ou « Strauss and Co », programme autour du Roi de la valse et d’autres auteurs épris de la danse à trois temps.
31e saison de Philippe Maillard Productions 2021 / 2022
Après un trentième anniversaire très attendu mais mis entre parenthèses en raison de la crise sanitaire, la 31e saison de Philippe Maillard Productions est l’occasion de conjurer la tristesse des nombreuses annulations passées, et de se retrouver pour partager l’émotion de la musique. Tout ce qui faisait la fierté de la 30e saison sera présent dans la 31e, car nous avons à cœur de vivre un an plus tard ces rencontres manquées et bien d’autres choses encore ! Le Théâtre Grévin, la Salle Cortot, la Salle Gaveau, l’Église Saint-Roch et l’Oratoire du Louvre, avec une échap- pée vers le Café de Danse : autant de lieux qui accueilleront nos retrouvailles avec les artistes les plus fidèles de nos saisons, comme Philippe Jaroussky, Philippe Herreweghe, Christina Pluhar, Jordi Savall, Sigiswald Kuijken, Alexander Paley, Denis Pascal (qui vient avec ses deux talentueux fils), The King’s Singers ou encore Eduardo Egüez aux côtés de La Chimera, dont on célèbrera le 20e anniversaire. La 31e saison sera aussi celle de l’avenir, avec de jeunes talents en pleine conquête du milieu musical : les chanteurs Benjamin Appl, Carlo Vistoli et Alexander Chance, le pianiste Nathanël Gouin ou encore le claveciniste Justin Taylor avec son ensemble Le Consort.
La transmission sera l’un des maîtres mots, avec la présence de musiciens arrivés maintenant au sommet de leur art qui rendront hommage à leurs maîtres. Pierre Hantaï proposera notamment un concert en hommage à Gustav Leonhardt, tandis que Lea Desandre, Thomas Dunford et Théotime Langlois de Swarte inviteront celui à qui ils doivent tant : William Christie. Trois fils conducteurs seront également à suivre. La voix de contre-ténor sera très présente, emblématique du répertoire baroque. On aura par ailleurs la chance d’entendre un très vaste florilège de l’œuvre de Chopin par les trois pianistes Gaspard Dehaene, François Dumont et Emmanuelle Swiercz-Lamoure. Enfin, deux ensembles néérlandais du plus haut niveau se produiront : l’Orchestre du XVIIIe siècle créé par le regretté Frans Brüggen et l’ensemble Prjct Amsterdam. Vous l’avez compris, étoiles montantes et personnalités incontournables de la scène musicale se succèderont dans cette saison pour nous apporter du plaisir, du rire, de la mélancolie, de la folie, de la joie… Tous les sentiments que l’art a le pouvoir de magnifier. C’est avec un bonheur immense que nous les attendons, et que nous vous attendons, de nouveau, dans nos salles de concert !
La programmation de Piano**** constitue chaque année un moment très attendu. La saison 2021-2022 ne fait pas exception à la règle et démontre une nouvelle fois le souci de présenter au public de la Philharmonie ou du Théâtre des Champs-Elysées des moments de beauté pure où l’exigence se dispute à l’émotion. On y retrouve l’illustration des choix qui ont fait la réputation de cette série depuis plus de cinquante ans dans le paysage musical parisien. Daniel Barenboïm sera présent à la Philharmonie de Paris à plusieurs reprises pour décliner son art que l’on sait sans limite. Piano**** accueillera, comme à l’accoutumée, les géants du clavier qui font le bonheur des scènes internationales. Se succéderont entre autres : Elisabeth Leonskaja, Sunwook Kim, Valentina Lisitsa, Nelson Freire, Rafal Blechacz, Sir András Schiff
▪︎ 13/03 Théâtre des Champs Elysées : Récital Sunwook KIM ▪︎ 19/03 Théâtre des Champs Elysées : Sunwook Kim, piano/ Clara Jumi Kang, violon/ Edgar Moreau, violoncelle ▪︎ 30/03 Philharmonie de Paris: « Hommage à Nelson FREIRE » : Martha Argerich et Nelson Goerner
CDs
Label Klarthe
« Canto di Speranza » – Quatuor Psophos Nicolas BACRI – Quatuors à cordes n°7-8 & 9 « Canto di Speranza »
Les quatuors à cordes de Nicolas Bacri, auteur de onze quatuors à ce jour, sont au coeur de la pensée du compositeur et illustrent parfaitement ce quʼil déclara en 2009 : “Pourquoi ne pas envisager la création contemporaine en tant que recréation dʼune modernité dont les origines seraient à chaque fois réinterprétées, “rejouées”, considérées sous lʼangle dʼun “traumatisme originel”, dʼun jaillissement à chaque fois nouveau au sein de la tradition, dʼune tension esthétique parfois exacerbée, parfois apaisée et qui réinventerait à chaque fois la nature de sa rupture avec la tradition tout en sʼappuyant sur elle ? Considérés de ce point de vue, Tippett, Chostakovitch, Britten, Dutilleux, Weinberg, Simpson, Fricker, Mennin, Kalabis ou Leighton pour ne citer que quelques-uns parmi les plus brillants compositeurs sʼétant illustrés dans la seconde moitié du XX° Siècle comme nʼayant pas participé à lʼavant-garde Darmstadtienne, mais ayant intégré à leur langage certains éléments provenant de lʼécole de Vienne, apparaissent comme des figures majeures de la modernité contemporaine. Cʼest dans cette filiation que je me reconnais ; cʼest dans cette vision porteuse dʼéquilibre dans le dérèglement, et de dérèglement dans lʼéquilibre que je travaille ; cʼest à cette “intranquillité” permanente à laquelle je me résigne.”
Lors d’un concert donné à Matignon à l’occasion de la Fête de la Musique en 2018, nous avons interprété La Fille aux cheveux de lin de Debussy. Gabriel Philippot, qui était venu écouter son arrangement des Valses poéticos de Granados, est tombé sous le charme, s’étonnant que Debussy rende aussi bien en quintette de cuivres. C’est ainsi que l’idée lui est venue de nous offrir sa propre transcription de La plus que lente de Debussy. Quand, un an plus tard, nous présentons cette pièce sur scène à Paris, c’est un véritable déclic, tant pour nous que pour le public – et pour Gabriel lui-même qui, une fois de plus présent à ce concert, trouvait que la formation amenait décidément un nouvel éclairage et une formidable valeur ajoutée en termes de soutien des accords, de richesse des timbres, de contrastes, etc. C’est ainsi que, peu à peu, est née l’idée de ce deuxième CD. Après notre premier enregistrement, Stay Tuned, qui explorait les univers musicaux hispaniques et français, choisir l’identité du programme fut en effet chose facile grâce aux retours du public, des collègues et de Gabriel : il était évident que ce nouvel enregistrement devait mettre à l’honneur la musique française. Mais, plutôt que de partir sur un répertoire très vaste comme pour le CD précédent, nous avons décidé de nous concentrer sur deux compositeurs quasi contemporains : Ravel et Debussy, deux figures emblématiques de la musique française du début du XXe siècle. Ce choix nous a aussi paru intéressant car très peu défendu et exploré par notre formation et par notre famille d’instruments. Comme pour notre premier CD, notre souhait était d’explorer plusieurs facettes de ces compositeurs et de montrer comment une formation de cuivres peut transfigurer leurs pièces orchestrales et pianistiques, voire leurs quatuors à cordes – chose inédite pour notre formation ! Et comme la musique française continue de créer de fort belles oeuvres aujourd’hui encore, nous avons eu l’idée de compléter ce voyage par une oeuvre nouvelle, Trois Danses, spécialement composée par Gabriel Philippot comme un hommage à ces grands aînés qui ont à jamais marqué la musique et dont la sensibilité, les audaces, nourrissent encore l’imaginaire des artistes contemporains. Le Local Brass Quintet
« Secrets de cor» Christophe Sturzenegger, cor Julie Fortier, piano
Instrument aux mille facettes que l’on entend héroïque et fier, ou alors tendre, presque confident. On reconnait de très loin sa sonorité chaude et son timbre de velours. Le cor se retrouve partout, dès la période baroque. C’est le seul instrument de la famille des cuivres à être présent dans quasiment toutes les symphonies classiques. Un cuivre, certes, mais les bois le considèrent parfois comme un des leurs. Et que dire de la parfaite symbiose qui peut exister quand on le marie aux cordes ou à la voix ? Mozart lui a écrit 4 (5 ?) concertos, imaginez… autant que pour le violon ! Les compositeurs romantiques l’ont porté devant la scène, lui ont souvent donné les premiers rôles, le XXème siècle n’est pas en reste, et finalement aucune musique de film ne peut s’en passer. Mais qui est-il ? Quels sont ses secrets ? Cet album se propose d’y répondre, en compilant ici plusieurs enregistrements réalisés ces 20 dernières années. Les prises de son, les salles, les pianos y sont différents, l’instrument et l’interprète restent cependant les mêmes. La forme « patchwork » est définitivement assumée, comme une multitude de secrets, de pépites destinées à être partagées. En parcourant ces secrets, on découvrira des raretés, des pièces jamais enregistrées à ce jour, mais qui selon moi, sont l’essence-même de cet instrument : héroïque, fier, puis tendre, presque confident.
Vêpres de Saint Jacques en Nouvelle Espagne : un univers sonore inouï Animé par cet esprit de découverte et de transmission qu’il développe depuis une vingtaine d’années autour de répertoires oubliés, L’ensemble Vox Cantoris (la voix du chantre) s’est plongé dans l’exploration de l’œuvre religieuse de la nouvelle Espagne, nous révélant quelques trésors polyphoniques des couvents et des cathédrales mexicains, allant du XVIème au XVIIIème siècles. Dans le cadre de ce cycle, Jean-Christophe Candau et ses interprètes ont choisi de nous restituer un office liturgique propre aux conceptionnistes, ces sœurs appartenant à l’ordre de l’Immaculée Conception, fondatrices des premiers couvents d’Amérique et réputées pour leurs talents de musiciennes. De solides connaissances instrumentales présidaient, en effet, à l’acceptation de certaines novices dans cet ordre. Ainsi pouvait-on compter sur de remarquables chanteuses, organistes, harpistes, violonistes, guitaristes et même bassonistes, susceptibles d’interpréter des pages subjuguantes, d’une très haute exigence artistique.
Quand les Variations Goldberg révèlent l’accordéon grâce à Fanny Vicens. De nos jours, il est rare qu’une approche inédite renouvelle notre écoute d’une œuvre célèbre. Lorsque cela arrive, c’est presque toujours grâce à un retour en arrière : instruments d’époque, tempéraments d’antan, traités musicaux redécouverts… Fanny Vicens est à contre-courant de ces options. Elle a l’audace de nous proposer les Variations Goldberg sur un instrument postérieur de plus d’un siècle à l’écriture de l’œuvre. Pourtant, il ne s’agit pas…
Lovescapes – « paysages d’amour » – La musique de Johan Farjot prolonge les résonances intérieures des très beaux poèmes de David Tepfer, faites de frémissements et douleur d’amour. Sur la route des 88 temples de l’île de Shikoku au Japon, le piano de Johan Farjot ou celui de David Kadouch, avec la complicité du violon de Geneviève Laurenceau, de l’alto d’Arnaud Thorette, de la flûte de Mathilde Calderini déploie un kaléidoscope d’émotions servi par les voix magnifiques de Sandrine Piau, Stanislas de Barbeyrac, Delphine Haidan, Ambroisine Bré, Jeanne Gérard… et la participation exceptionnelle de Rosemary Standley : « C’est un projet polyglotte, qui correspond à mon esthétique, dit Johan Farjot, influencée par la musique américaine (les minimalistes ou Aaron Copland dont les paysages sonores sont là, en arrière-plan). Mais je reste marqué par l’école française et j’assume cet héritage tonal, maintenant que la guerre des « atonals » contre les « tonals » est derrière nous. »
L’histoire du piano n’est pas finie. Elle reste aujourd’hui aussi féconde qu’à ses débuts, lorsqu’au siècle de Bach, le génial Cristofori inventait un instrument qualifié de « clavecin qui joue piano ou forte » par les Médicis. Le piano synthétise désormais un passé fait de mutations sociales et historiques majeures, tout au long d’un cheminement de trois siècles, pavé d’oublis, de péripéties et de révélations. Pianos, pianos est porté par la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret – anciennement Médiathèque Musicale Mahler, qui conserve des collections constituées par des pianistes prestigieux : Cortot, Lefébure, Long, Gianoli, Helffer, Engerer… Le Festival veut témoigner de cette histoire double : celle de l’instrument, et celle du répertoire. Une pléiade d’audacieux interprètes, Alain Planès, Claudia Chan, Claudine Simon, Maroussia Gentet, Jean-Pierre Collot, Ralph van Raat…, renouvelleront avec brio notre perception du lien entre une partition écrite pour un Walter de 1792 et une œuvre d’aujourd’hui pensée pour un piano-machine.
Au Théâtre des Bouffes du Nord
∙ Dimanche 13 mars 2022 | 11h Claudine Simon : Pianomachine
Dimanche 13 mars 2022 | 15h Claudia Chan : en partant de Stockhausen
∙ Dimanche 13 mars 2022 | 17h Maroussia Gentet : de Maurice Ravel à Bastien David
Fanny Clamagirand s’impose depuis plusieurs années comme la révélation du violon français.
Son élégance, son jeu brillant, ses interprétations mêlant sensibilité et autorité ont été salués de nombreuses fois par la critique. Son engagement et son talent sont soutenus par de nombreuses organisations et de grandes personnalités, en particulier Anne-Sophie Mutter.
CONCERT ∙ 5 février 2022 à 19h30 – Allemagne – Garmisch-Partenkirchen – Strauss Institute / BEETHOVE, SAINT-SAËNS, VOLKMANN, FRANCK avec David Bismuth
Engagement ! Un seul mot suffirait presque pour décrire la personnalité de Lydia Jardon qui, jamais, n’a compté son temps ni son énergie dès lors qu’il s’agissait de remettre à l’honneur un compositeur oublié, de soutenir les jeunes talents ou la place des femmes dans le monde musical. Cette ardeur quasi militante, l’aurait-elle reçu en héritage ? C’est ce que la pianiste, elle-même, revendique, célébrant la mémoire de ses deux grands-pères : un capitaine de l’armée républicaine espagnole, farouche combattant de Franco, contraint à fuir son pays afin d’échapper à la captivité et un député communiste de l’Allier, emprisonné pour avoir fait partie du groupe des parlementaires ayant refusé d’accorder les pleins pouvoirs à Pétain. « L’un et l’autre m’ont appris à donner le même sens aux mots liberté et responsabilité. Grâce à eux je sais également qu’il est indispensable d’aller jusqu’au bout de soi-même pour se réaliser » avoue-t-elle
En 2001, quatre amis instrumentistes encore étudiants, décidèrent de constituer un ensemble de clarinettes. D’emblée enthousiaste, l’accueil du public les conforta dans leur choix : la belle aventure du Quatuor Anches Hantées commençait ! Deux décennies plus tard, la formation a atteint un niveau de reconnaissance, de diffusion et de notoriété que peu d’ensembles à vent ont connu ou connaissent à ce jour.
Une relation forte et singulière « Le Quatuor Anches Hantées démontre une extraordinaire souplesse et se plie aux plus étonnantes exigences techniques » (Diapason) : si les commentateurs s’accordent pour louer l’exceptionnel degré d’aboutissement technique et musical de l’ensemble, son succès tient beaucoup aussi à la relation aussi forte que singulière que, pas à pas, il a su nouer avec l’auditoire. A la chaleur et la conviction que les Anches Hantées apportent à la transmission de la musique, s’ajoute l’atout de programmes aussi cohérents qu’originaux, qui ont contribué à attirer un public novice à la musique dite « classique ». Ainsi, dans sa recherche de formes de concert plus ouvertes, le quatuor n’a-t-il pas hésité par exemple à associer musique et bande dessinée pour un spectacle très applaudi avec Philippe Geluck en 2011. Plus récemment, c’est avec le comédien Jean Manifacier que les musiciens ont travaillé pour « Ma Mère l’Oye », un « Voyage au Pays des Contes » qui illustre l’importance qu’ils accordent depuis toujours au jeune public.
« Opéra sans Diva », disque des 20 ans Le 20ème anniversaire du Quatuor Anches Hantées ne pouvait aller sans un nouveau disque. « Opéra sans Diva », son neuvième enregistrement, marque ce cap symbolique avec un programme qui, de Strauss à Chostakovitch en passant par Verdi, Massenet, Puccini ou Saint-Saëns, emporte l’adhésion par son lyrisme, son relief et son souffle. Le souffle des 20 ans d’un ensemble (avec Nicolas Châtelain et Sarah Lefevre, clarinette/ François Pascal, cor de basset /Elise Marre, clarinette basse) débordant de nouveaux projets pour 2022, que ce soit « Fanny M. », hommage à Fanny Mendelssohn, ou « Strauss and Co », programme autour du Roi de la valse et d’autres auteurs épris de la danse à trois temps.
Entre 2015 à 2016, Marzena Diakun s’est fait connaître et apprécier d’un large public, tant en France qu’à l’étranger, grâce à divers concerts avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France dont France Musique et Arte TV ont assuré la diffusion (parmi lesquels une version de concert très remarquée de La Ville morte de Korngold en janvier 2016).
Depuis lors, la carrière de l’artiste polonaise a connu un considérable essor international avec de nombreuses invitations à la tête de formations réputées. Particulièrement intense et convaincante, la rencontre avec l’Orchestre de la Comunidad de Madrid (ORCAM) a conduit à la nomination de Marzena Diakun comme Directrice artistique et Cheffe principale – le premier poste permanent de sa carrière. Sa prise de fonctions sera effective à la rentrée prochaine : le 16 septembre s’ouvrira une saison 2021-2022 dont une conférence de presse en distanciel dévoilera le contenu le 25 juin.
Très occupée en deçà des Pyrénées, Marzena Diakun n’en oublie pas pour autant la France où on la retrouvera à diverses reprises au cours de la saison à venir : Orchestre de chambre de Paris (10 nov.), Orchestre de l’Opéra de Toulon (3 déc.), Orchestre national du Capitole de Toulouse (18 déc.), Orchestre Philharmonique de Radio France (10 fév., dans le cadre du Festival Présences), Orchestre Pasdeloup (12 mars et 16 juin), Orchestre national d’Île-de-France (2 et 3 juillet).
Autant d’occasions d’apprécier une cheffe dont l’art conjugue de la plus enthousiasmante façon énergie et poésie, précision et expressivité.
SAISONS ARTISTIQUES
31e saison de Philippe Maillard Productions 2021 / 2022
Après un trentième anniversaire très attendu mais mis entre parenthèses en raison de la crise sanitaire, la 31e saison de Philippe Maillard Productions est l’occasion de conjurer la tristesse des nombreuses annulations passées, et de se retrouver pour partager l’émotion de la musique. Tout ce qui faisait la fierté de la 30e saison sera présent dans la 31e, car nous avons à cœur de vivre un an plus tard ces rencontres manquées et bien d’autres choses encore ! Le Théâtre Grévin, la Salle Cortot, la Salle Gaveau, l’Église Saint-Roch et l’Oratoire du Louvre, avec une échap- pée vers le Café de Danse : autant de lieux qui accueilleront nos retrouvailles avec les artistes les plus fidèles de nos saisons, comme Philippe Jaroussky, Philippe Herreweghe, Christina Pluhar, Jordi Savall, Sigiswald Kuijken, Alexander Paley, Denis Pascal (qui vient avec ses deux talentueux fils), The King’s Singers ou encore Eduardo Egüez aux côtés de La Chimera, dont on célèbrera le 20e anniversaire. La 31e saison sera aussi celle de l’avenir, avec de jeunes talents en pleine conquête du milieu musical : les chanteurs Benjamin Appl, Carlo Vistoli et Alexander Chance, le pianiste Nathanël Gouin ou encore le claveciniste Justin Taylor avec son ensemble Le Consort.
La transmission sera l’un des maîtres mots, avec la présence de musiciens arrivés maintenant au sommet de leur art qui rendront hommage à leurs maîtres. Pierre Hantaï proposera notamment un concert en hommage à Gustav Leonhardt, tandis que Lea Desandre, Thomas Dunford et Théotime Langlois de Swarte inviteront celui à qui ils doivent tant : William Christie. Trois fils conducteurs seront également à suivre. La voix de contre-ténor sera très présente, emblématique du répertoire baroque. On aura par ailleurs la chance d’entendre un très vaste florilège de l’œuvre de Chopin par les trois pianistes Gaspard Dehaene, François Dumont et Emmanuelle Swiercz-Lamoure. Enfin, deux ensembles néérlandais du plus haut niveau se produiront : l’Orchestre du XVIIIe siècle créé par le regretté Frans Brüggen et l’ensemble Prjct Amsterdam. Vous l’avez compris, étoiles montantes et personnalités incontournables de la scène musicale se succèderont dans cette saison pour nous apporter du plaisir, du rire, de la mélancolie, de la folie, de la joie… Tous les sentiments que l’art a le pouvoir de magnifier. C’est avec un bonheur immense que nous les attendons, et que nous vous attendons, de nouveau, dans nos salles de concert !
7 février à 20h30 Théâtre Grévin Lucile Boulanger, viole de gambe Bach, Abel
9 février à 20h30 – Salle Gaveau Gaspard Dehaene, piano Chopin
14 février à 20h30 – Salle Gaveau William Christie, clavecin, Lea Desandre, mezzo-soprano, Thomas Dunford, archiluth, Théotime Langlois de Swarte, violon, Purcell, Lambert, Charpentier, Dowland, Marais…
17 février à 20h30 – Salle Cortot Giuliano Carmignola, violon Bach, 4 Suites pour violoncelle seul (transcription)
La programmation de Piano**** constitue chaque année un moment très attendu. La saison 2021-2022 ne fait pas exception à la règle et démontre une nouvelle fois le souci de présenter au public de la Philharmonie ou du Théâtre des Champs-Elysées des moments de beauté pure où l’exigence se dispute à l’émotion. On y retrouve l’illustration des choix qui ont fait la réputation de cette série depuis plus de cinquante ans dans le paysage musical parisien. Daniel Barenboïm sera présent à la Philharmonie de Paris à plusieurs reprises pour décliner son art que l’on sait sans limite. Piano**** accueillera, comme à l’accoutumée, les géants du clavier qui font le bonheur des scènes internationales. Se succéderont entre autres : Elisabeth Leonskaja, Sunwook Kim, Valentina Lisitsa, Nelson Freire, Rafal Blechacz, Sir András Schiff
CONCERTS 21 janvier à 20h30 22 janvier à 20h30 Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie Staatskapelle Berlin – Daniel Barenboim Intégrale des Symphonies de Schumann
CDs
Label Klarthe
« Voyage avec un violon seul » Agnès PYKA, violon
Alors que le premier confinement nous contraignait à lʼisolement, jʼai eu envie de mʼéchapper, de me balader avec mon instrument. Une balade en solitaire puisque privée de mes compagnons chambristes… en tête à tête avec mon violon, pour explorer, rêver. Dans mes recherches, la Sonate-Monologue d’Aram Khatchaturian m’est alors apparue comme l’exacte incarnation musicale de ce que je ressentais alors. Dans cette pièce écrite à la fin de sa vie et très peu entendue dans les salles de concerts, Aram Khatachaturian a imaginé ce barde, qui cherche, improvise selon lʼhumeur, transmet la poésie et la beauté, libre mais seul. Passacaille signifie « passar » marcher, « calle » dans la rue. Une autre ballade en somme, que la Passacaille et variations de Thierry De Mey, rencontré il y a quinze ans aux Subsistances à Lyon et dont le travail mʼa tout de suite fascinée. Cette magnifique pièce écrite pour et par la danse (Thierry est le frère de Michèle Anne De Mey, la chorégraphe), est construite comme une suite de danses baroques, toujours éminemment rythmique, écho de la sonate pour violon seul de Béla Bartok et des partitas de Jean Sébastien Bach. Issue de la partita numéro deux, mouvement le plus long des sonates et partitas, la Chaconne, cette danse lente, grande sœur de la passacaille, est le rêve de tout violoniste : une pièce maîtresse de lʼœuvre pour violon seul. Je lʼai imaginée sur instrument moderne mais en respectant les articulations de la période baroque. Explorer ainsi ce répertoire, en associant les sonorités de mon violon aux règles incontournables de lʼinterprétation baroque est une autre forme de voyage, qui nous projette vers l’avant … Toujours en mouvement, toujours en balade.
« Canto di Speranza » – Quatuor Psophos Nicolas BACRI – Quatuors à cordes n°7-8 & 9 « Canto di Speranza »
Les quatuors à cordes de Nicolas Bacri, auteur de onze quatuors à ce jour, sont au coeur de la pensée du compositeur et illustrent parfaitement ce quʼil déclara en 2009 : “Pourquoi ne pas envisager la création contemporaine en tant que recréation dʼune modernité dont les origines seraient à chaque fois réinterprétées, “rejouées”, considérées sous lʼangle dʼun “traumatisme originel”, dʼun jaillissement à chaque fois nouveau au sein de la tradition, dʼune tension esthétique parfois exacerbée, parfois apaisée et qui réinventerait à chaque fois la nature de sa rupture avec la tradition tout en sʼappuyant sur elle ? Considérés de ce point de vue, Tippett, Chostakovitch, Britten, Dutilleux, Weinberg, Simpson, Fricker, Mennin, Kalabis ou Leighton pour ne citer que quelques-uns parmi les plus brillants compositeurs sʼétant illustrés dans la seconde moitié du XX° Siècle comme nʼayant pas participé à lʼavant-garde Darmstadtienne, mais ayant intégré à leur langage certains éléments provenant de lʼécole de Vienne, apparaissent comme des figures majeures de la modernité contemporaine. Cʼest dans cette filiation que je me reconnais ; cʼest dans cette vision porteuse dʼéquilibre dans le dérèglement, et de dérèglement dans lʼéquilibre que je travaille ; cʼest à cette “intranquillité” permanente à laquelle je me résigne.”
Lors d’un concert donné à Matignon à l’occasion de la Fête de la Musique en 2018, nous avons interprété La Fille aux cheveux de lin de Debussy. Gabriel Philippot, qui était venu écouter son arrangement des Valses poéticos de Granados, est tombé sous le charme, s’étonnant que Debussy rende aussi bien en quintette de cuivres. C’est ainsi que l’idée lui est venue de nous offrir sa propre transcription de La plus que lente de Debussy. Quand, un an plus tard, nous présentons cette pièce sur scène à Paris, c’est un véritable déclic, tant pour nous que pour le public – et pour Gabriel lui-même qui, une fois de plus présent à ce concert, trouvait que la formation amenait décidément un nouvel éclairage et une formidable valeur ajoutée en termes de soutien des accords, de richesse des timbres, de contrastes, etc. C’est ainsi que, peu à peu, est née l’idée de ce deuxième CD. Après notre premier enregistrement, Stay Tuned, qui explorait les univers musicaux hispaniques et français, choisir l’identité du programme fut en effet chose facile grâce aux retours du public, des collègues et de Gabriel : il était évident que ce nouvel enregistrement devait mettre à l’honneur la musique française. Mais, plutôt que de partir sur un répertoire très vaste comme pour le CD précédent, nous avons décidé de nous concentrer sur deux compositeurs quasi contemporains : Ravel et Debussy, deux figures emblématiques de la musique française du début du XXe siècle. Ce choix nous a aussi paru intéressant car très peu défendu et exploré par notre formation et par notre famille d’instruments. Comme pour notre premier CD, notre souhait était d’explorer plusieurs facettes de ces compositeurs et de montrer comment une formation de cuivres peut transfigurer leurs pièces orchestrales et pianistiques, voire leurs quatuors à cordes – chose inédite pour notre formation ! Et comme la musique française continue de créer de fort belles oeuvres aujourd’hui encore, nous avons eu l’idée de compléter ce voyage par une oeuvre nouvelle, Trois Danses, spécialement composée par Gabriel Philippot comme un hommage à ces grands aînés qui ont à jamais marqué la musique et dont la sensibilité, les audaces, nourrissent encore l’imaginaire des artistes contemporains. Le Local Brass Quintet
« Secrets de cor» Christophe Sturzenegger, cor Julie Fortier, piano
Instrument aux mille facettes que l’on entend héroïque et fier, ou alors tendre, presque confident. On reconnait de très loin sa sonorité chaude et son timbre de velours. Le cor se retrouve partout, dès la période baroque. C’est le seul instrument de la famille des cuivres à être présent dans quasiment toutes les symphonies classiques. Un cuivre, certes, mais les bois le considèrent parfois comme un des leurs. Et que dire de la parfaite symbiose qui peut exister quand on le marie aux cordes ou à la voix ? Mozart lui a écrit 4 (5 ?) concertos, imaginez… autant que pour le violon ! Les compositeurs romantiques l’ont porté devant la scène, lui ont souvent donné les premiers rôles, le XXème siècle n’est pas en reste, et finalement aucune musique de film ne peut s’en passer. Mais qui est-il ? Quels sont ses secrets ? Cet album se propose d’y répondre, en compilant ici plusieurs enregistrements réalisés ces 20 dernières années. Les prises de son, les salles, les pianos y sont différents, l’instrument et l’interprète restent cependant les mêmes. La forme « patchwork » est définitivement assumée, comme une multitude de secrets, de pépites destinées à être partagées. En parcourant ces secrets, on découvrira des raretés, des pièces jamais enregistrées à ce jour, mais qui selon moi, sont l’essence-même de cet instrument : héroïque, fier, puis tendre, presque confident.
Version féminine du prophète, la figure de la Sybille a inspiré à Roland de Lassus un recueil de chants d’une profondeur et d’une sensibilité saisissantes. S’appuyant sur des textes énigmatiques annonçant la venue du Sauveur, le compositeur se montre tout aussi prophétique dans son écriture dont l’originalité et le caractère étrange fascinèrent ses premiers auditeurs, au premier rang desquels, le Duc Albert V de Bavière. L’ensemble Irini nous offre une interprétation onirique et envoutante de ces chants mis en regard avec des pièces liturgiques de Constantinople. Ce programme O Sidera s’inscrit parfaitement dans la démarche de cet ensemble vocal, fondé en 2014 par Lila Hajosi, attaché à « créer des liens qui libèrent » entre les répertoires européens et byzantins, entre le moyen âge et la création.
Vêpres de Saint Jacques en Nouvelle Espagne : un univers sonore inouï Animé par cet esprit de découverte et de transmission qu’il développe depuis une vingtaine d’années autour de répertoires oubliés, L’ensemble Vox Cantoris (la voix du chantre) s’est plongé dans l’exploration de l’œuvre religieuse de la nouvelle Espagne, nous révélant quelques trésors polyphoniques des couvents et des cathédrales mexicains, allant du XVIème au XVIIIème siècles. Dans le cadre de ce cycle, Jean-Christophe Candau et ses interprètes ont choisi de nous restituer un office liturgique propre aux conceptionnistes, ces sœurs appartenant à l’ordre de l’Immaculée Conception, fondatrices des premiers couvents d’Amérique et réputées pour leurs talents de musiciennes. De solides connaissances instrumentales présidaient, en effet, à l’acceptation de certaines novices dans cet ordre. Ainsi pouvait-on compter sur de remarquables chanteuses, organistes, harpistes, violonistes, guitaristes et même bassonistes, susceptibles d’interpréter des pages subjuguantes, d’une très haute exigence artistique.